Muhammed Ali : Le double handicap au tapis
Samedi 23 novembre, 12h15 : Muhammed Ali, Ümit et Nursen Cetin Köreken
Muhammed Ali est un adolescent paraplégique sourd et non oralisant. Depuis 10 ans déjà, il est suivi par un médecin spécialisé afin de le préparer à une lourde opération du dos. Cette intervention chirurgicale est pour lui la promesse d’une meilleure mobilité. Malheureusement, il apprend par le biais de sa grand-mère que cette option n’est désormais plus envisageable. En effet, les médecins craignent d’aggraver les choses en l’opérant.
La natation comme traitement
L’opération n’étant plus praticable, c’est la natation qui est proposée à la grand-mère de Muhammed, comme un traitement. Cette femme remarquable, seule entendante dans une famille sourde, se met alors en quête d’un maître-nageur qui accepterait de prendre son petit-fils sous son aile.
Avant, elle avait déjà essayé d’intégrer Muhammed dans un programme sportif, sans succès. C’est donc dans un dernier espoir qu’elle se rend à la piscine municipale où elle rencontre Cenk. Le courant passe très bien et l’adolescent prend confiance en lui. Il se rend alors compte que les barrières qui se dressent devant lui sont celles qu’il s’impose lui-même. En effet, il est capable de se fixer des objectifs et de les atteindre, avec brio et à sa manière.


Si dans un premier temps la natation est un simple exutoire, une façon de reprendre le contrôle sur son corps, lorsque son coach lui propose de participer à une compétition, il saute immédiatement sur l’occasion. Chaque mouvement dans l’eau le rapproche un peu plus de la liberté.
Une mise à l’épreuve au quotidien
La maison dans laquelle vit l’adolescent n’est pas du tout adaptée à son handicap. Elle possède des escaliers mais également un jardin accidenté. Pourtant, il est responsabilisé par sa famille et prend soin des cultures de maïs et des poules. Par ce biais, les réalisateurs souhaitent attirer l’attention du spectateur sur le fait que Muhammed, malgré les difficultés, est doué d’une certaine autonomie. Il émane une volonté de montrer le handicap sous un angle combatif et positif car l’adolescent n’est pas un martyre, c’est un enfant avec des rêves et une persévérance à toute épreuve.
A la façon du boxeur Muhammed Ali, le personnage éponyme est un battant : l’abandon n’est pas envisageable.