Étymologie
Web, masculin, singulier et pluriel identiques, provient du mot World Wide Web (WWW), littéralement la « toile (d’araignée) mondiale ». Comme en informatique lorsque l’on parle d’un logiciel, le web 1.0 correspond à l’internet d’origine et l’adjonction « 2.0 » permet de lui définir une version supérieure. Ainsi, le Web 2.0 se définit comme une deuxième version du web initial.
Prononciation
\wɛb\
Origine
Le terme « Web 2.0 » aurait été énoncé pour la première lors d’une conférence sur le thème des transformations tendancielles du web qui aurait eu lieu en août 2004. Dans ce contexte, il désignait le passage du web en « plateforme de données partagées via le développement d’applications qui viennent architecturer les réseaux sociaux issus de la contribution essentielle des usagers à la création des contenus et des formats de publication » (blogs, email, wikis…).
L’expression se démocratise lorsque Tim O’Reilly, président-fondateur de la maison d’édition américaine informatique O’Reilly, en explique le principe dans un article publié le 30 septembre 2005. Selon lui, « Le web 2.0 repose sur un ensemble de modèles de conception : des systèmes architecturaux plus intelligents qui permettent aux gens de les utiliser, des modèles d’affaires légers qui rendent possible la syndication et la coopération des données et des services. Le web 2.0 c’est le moment où les gens réalisent que ce n’est pas le logiciel qui fait le web, mais les services. ». En un an et demi (l’article est daté du 30/09/2005), le terme « web 2.0 » s’est nettement popularisé (plus de 9,5 millions de citations dans Google).
Explication
Il n’existe aucune définition universelle du terme, cependant, on s’accorde à dire que le web 2.0 désigne un Internet plus interactif et participatif, qui met l’individu au cœur du système. A l’origine, le web traditionnel, appelé également web 1.0 désigne un ensemble des données reliées par des liens hypertextes, sur Internet. Statique, il est centré sur la distribution d’informations.
Dans les années 2 000, de nouvelles fonctionnalités et de nouvelles interfaces apparaissent permettant aux membres d’interagir et de participer à la création ou la modification de contenu. L’internaute peut désormais publier des contenus multimédias, les partager, les commenter etc. C’est cette révolution que l’on nommera dès 2005 : Web 2.0.
Enjeux pour l’industrie des médias et de la communication
Deux notions clés sont associées au Web 2.0 : le collaboratif et le technologique. La révolution du web 2.0 a offert la possibilité à l’internaute de contribuer au contenu web (sans passer par la case éditeur) via notamment la possibilité de laisser des commentaires, de partager des contenus multimédias ou des contenus d’information (les wiki). De plus, le web 2.0 à fait naître de « nouvelles » technologies comme Ajax, Flash ou encore CMS permettant de déplacer des objets sur un écran, d’accéder à des éditeurs de texte ou des tableurs ou de créer des applications web et des sites dynamiques interactifs …. Ces mutations ont permis l’éclatement de nouveaux modèles socioéconomiques. Les frontières traditionnelles des marchés se sont déplacées, plaçant dorénavant le consommateur au cœur du système.
Aujourd’hui via l’apparition des blogs, des sites internet, des nouvelles technologies et des plateformes d’échange, l’internaute peut facilement partager du contenu en ligne. Productions musicales, littéraires, réflexives ou encore cinématographiques, sont quotidiennement publiées permettant d’enrichir l’offre culturelle et créative auparavant occupé par les industries médiatiques. La création d’espaces d’échanges commun sur internet, la possibilité de laisser des commentaires et d’administrer des systèmes de notation ont également permis à l’internaute de s’exprimer. Ce processus s’est amplifié avec l’apparition des réseaux sociaux (et le principe de viralité qui lui est associé).
Cette production de contenus multimédias hétéroclites s’intègre dans les stratégies des industries créatives en recherche permanentes de nouveaux mouvements créatifs (principe de web social et innovant) et ont permis de nouveaux modes de consommations.
Le web 2.0 à bouleversé les pratiques d’usages. Ainsi, le e-commerce est apparu permettant de nouveaux modèles de distribution tel que le Long Tail (Amazon, eBay etc). De nouveaux services, notamment avec l’apparition des plateformes de vidéo ou de musique à la demande ont provoqué un véritable bouleversement économique.
Les blogs, les forums et les réseaux sociaux ont également alimenté les nouvelles tendances et engendré de nouvelles pratiques (les métiers de bloggeuses, d’influenceurs, mais également le domaine de la communication digitale, de la publicité numérique etc.).
Le web 2.0 représente une véritable société virtuelle parallèle en perpétuelle évolution. Chaque innovation permet d’amplifier son utilisation et ces dernières ne cessent de progresser. En effet, depuis 2010, nous avons vu apparaitre le terme web 3.0 incluant la dimension portable de l’objet. Aujourd’hui, nous entendons même parler de web 4.0 (alias web généticiel) visant à transiter l’internet des objets vers celui des génomes.