To be or not to be “always on” ?

Le terme “Always on“ est la traduction de la connexion permanente. Il désigne la façon dont la société se transforme à partir du moment où chaque individu est connecté en permanence à Internet via son téléphone mobile.

 

Aujourd’hui, Internet est un média à part entière tout comme le livre, le journal, la radio, le cinéma ou la télévision.Internet est un espace immense de réseaux de télécommunications interconnectés à l’échelle mondiale.

La connexion permanente a été accentuée dans les années 2000 par l’arrivée de Facebook (2004), de YouTube (2005) et de Twitter (2006).

La décennie suivante a vu le développement des smartphones ultra-connectés proposant des applications. Ces applications remplissent les fonctions des logiciels informatiques classiques. Elles sont simples d’utilisation et accessibles au plus grand nombre.

 

La démocratisation de l’ensemble de ces technologies et médias n’est pas sans conséquences sur notre rapport avec le monde réel et sur nos interactions avec l’Autre

 

Le réseau social Facebook nous permet de coordonner et gérer notre vie sociale de façon managériale. D’une certaine manière, Twitter remplace les discussions de marché et “fait du temps réel la temporalité normal du numérique“ (Armanet, Anquetil et Patino 2013). La plateforme YouTube permet d’accéder à du contenu vidéo allant du divertissement à l’information.

Notre rapport avec les médias traditionnels (télévision, presse papier, radio) est altéré, particulièrement chez les 15-35 ans. En effet, notre smartphone permet de se connecter partout et n’importe quand, que ce soit au travail, en voiture, en soirée, etc. “Le plus frappant, c’est que cela se produit partout, tout le temps : durant quelques secondes d’attente sur un quai de métro, dans l’espace entre deux tâches au bureau, on peut voir une vidéo, échanger deux messages, recommander une lecture à des centaines de personnes“ (Armanet, Anquetil et Patino 2013).

Le coût de la gratuité

 

Cette “connexion permanente“ est le plus souvent gratuite pour l’utilisateur, il suffit d’un abonnement Internet et n’importe qui peut profiter des services de ces plateformes.Cependant cette gratuité n’est pas sans contrepartie : chaque jour, des centaines de millions d’internautes, par leur connexion et leurs interactions, fournissent volontairement des données qui les caractérisent (nom, date de naissance, adresse,centres d’intérêt). Ils permettent aussi à de grandes entreprises privées d’identifier leurs goûts, leurs préférences, leur localisation, leurs relations ou encore leurs opinions politiques.

Ces entreprises, que l’on nomme souvent GAFA, sont de véritables “empires des données“. Elles ont créé une économie à part entière où l’on peut imaginer les “data“ comme étant un nouveau capital.  Les GAFA conçoivent ensuite des algorithmes, dont l’objectif est de donner un sens à toutes ces données.

Source: pexels.com

Vers une fast society?

L’espace numérique et la rapidité d’une connexion Internet peut donner l’impression que l’espace réel est lent, moins riche en informations et difficile à comprendre.

Mais en réalité, il est plus juste de parler de permanence plutôt que de rapidité. Internet n’est pas plus rapide que le monde réel, mais nous recevons des tonnes d’informations de façon instantanée et sans interruption.

Ainsi, nous pouvons constater que l’Homme est de plus en plus dépendant à la connexion permanente, ce qui modifie progressivement les usages, les façons d’agir, de penser, de réflexion et de communiquer.

Finalement, nous constatons une augmentation de la dépendance humaine à la connexion permanente, ce qui modifie progressivement les usages, les façons d’agir, de penser, de réflechir ou de communiquer.

 

Sources:

  • Armanet, François, Gilles Anquetil, et Bruno Patino. 2013. «La connexion permanente ! Nous adorons cela !» Le Nouvel Observateur.4 Avril. Accès le Juin 2019. https://bibliobs.nouvelobs.com/essais/20130413.OBS7868/la-connexion-permanente-nous-adorons-cela.html.
  • Soufron, Jean-Baptiste. 2011. «“Always On”, ou la connexion permanente pendant les émeutes de Londres.» France Culture, 9 Août.