Internet, toujours plus présent dans notre quotidien, modifie nos façons de jouer, de communiquer, de mémoriser et d’apprendre.
Etre déconnecté, c’est comme marcher dans la rue les yeux fermés
Jean-Philippe Lachaux, chercheur de l’Inserm
La carte cérébrale de notre utilisation du Net
Le magazine “La Recherche” (n° 467, septembre 2012), a publié un article intitulé “Internet modèle-t-il notre cerveau ?” afin de montrer les conséquences de l’utilisation d’Internet sur le cerveau humain. Ce dossier esquisse une première cartographie de ces effets sur notre mémoire, notre attention, nos émotions et notre apprentissage.
Grâce aux différentes cartes cérébrales suivantes, vous verrez que même si notre cerveau est modelé par l’usage d’Internet, selon l’activité effectuée, les zones cérébrales activées ne seront pas identiques.
Recherches d’informations
Lors de recherches d’informations en ligne, les aires cérébrales (les différents cortex) impliquées dans la lecture, dans la prise de décision et du raisonnement s’activent. Les internautes mobilisent également la mémoire spatiale, située au niveau de l’hippocampe, puisqu’ils mémorisent mieux l’emplacement de l’information que son contenu. |
Participer aux réseaux sociaux
D’après une étude anglo-danoise, les personnes ayant un grand nombre d’amis sur le réseau social, Facebook, présentent une densité accrue de la matière grise (zone contenant le corps des neurones) au niveau de l’amygdale et des cortex temporal et entorhinal (zones intervenant dans la perception sociale et la mémoire associative). |
Réaliser plusieurs tâches en même temps – La multiactivité
Pour lire un texte, en même temps envoyer un SMS, tout en faisant une rechercher sur le Web, trois fonctions cérébrales sont nécessaires : la mémoire rétrospective (cortex cingulaire), la planification et la mémoire prospective (cortex préfrontal). |
Jouer à des jeux vidéo
Jouer à des jeux vidéo active le cortex moteur (frontopariétal) et le cortex préfrontal. Des études scientifiques ont montré qu’à terme, cette pratique améliore les performances visuelles, notamment en augmentant l’attention allouée au champ visuel. L’aire visuelle V4 (dans le cortex occipital) serait capable de mettre en alerte le système visuel, dont le cortex inférotemporal (zone dédiée à la reconnaissance des objets). |
Pour en savoir davantage sur ce sujet, rendez-vous sur l’article “Comment Internet modifie notre cerveau ?”, extrait du Nouvel Observateur.
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Source
- http://issuu.com/larecherche/docs/lr467/11