Apple ne croyait pas en cette technologie. Et ce jusqu’en septembre dernier quand la marque a annoncé avoir introduit la Near Field Communication, ou la Communication en champ rapproché (ça a moins de cachet), dans son dernier téléphone. Depuis, l’engouement ne fait que monter pour cette technologie. Pourtant, elle existe depuis bien longtemps : de nombreux autres fabricants de téléphones l’ont d’ores et déjà intégrée depuis belles lurettes. Et oui ma pauvre Lucette, nos amis Japonais et Sud-Coréens l’utilisent depuis 2004 ! On a 10 ans de retard !
A-t-il fallu que cette sainte entreprise amorce une mise à jour de ses Smartphones pour que nous parlions enfin du NFC ? Bien sûr que non, mais c’est un sujet intéressant à traiter. Non seulement parce que cela permettra (enfin) son développement, mais aussi sa démocratisation (même mamie pourra savoir ce que c’est). Si l’iPhone 6 est une bonne occasion de parler de NFC, c’est parce qu’Apple détient pas moins de 40% du marché aux USA (et que la Pomme a également lancé son propre système de paiement : l’Apple Pay) et quelques 13% en France. Il n’empêche qu’elle influence grandement le secteur de la téléphonie.
À quoi pourra bien nous servir cette technologie ? Petit aperçu pour se rendre compte que nous allons bien nous amuser prochainement.
Hey Jamy, c’est quoi la NFC ?
Alors la NFC, Near Field Communication, c’est en français la communication dans un champ rapproché. C’est une technologie sans fil et qui, comme son nom l’indique, permet de faire communiquer des dispositifs à l’aide d’une puce. Cette puce, un tag, peut être reliée à une page web, une application, un média, etc. C’est un peu le QR Code mais en mieux : plus besoin de scanner quoi que ce soit, il n’y a plus qu’à s’approcher de l’élément interactif. En réalité, c’est bien plus avancé que le QR Code puisque la NFC est aujourd’hui plébiscitée pour des applications plus poussées, tel que le paiement sans fil.
La NFC c’est un peu un lien entre le monde physique et le monde virtuel. Les interactions sont très rapides. Contrairement au WiFi ou au Bluetooth, cette technologie est automatique. Il suffit de disposer d’un Smartphone compatible et de l’approcher de l’objet avec lequel interagir (ça fonctionne jusqu’à 10cm en théorie).
Donc il nous faut un Smartphone !
Ou une tablette, comme bon vous semble. Mais il n’empêche que le Smartphone est tout de même le principal dispositif utilisé. C’est un peu une télécommande multifonction. En plus de permettre d’envoyer des SMS ou de poster sur Facebook, le Smartphone peu se synchroniser avec l’objet connecté afin d’interagir avec (ou de démarrer une application qui le permette).
L’élément mobile est donc indispensable pour mettre en œuvre cette technologie. Elle permet ainsi de développer d’un côté des objets connectables mais aussi des solutions logicielles à intégrer au dispositif même. Aujourd’hui, 50% des possesseurs de mobiles en France ont un Smartphone, et près d’un Français sur trois disposent d’une tablette : le potentiel de développement est encore très important.
Quelle utilisation pourrais-je en faire ?
C’est évidemment la question la plus importante : que pourra-t-on faire avec ? Nous pourrions presque répondre : n’importe quoi. Mais pour le moment, les utilisations sont diverses et variées, bien que certaines tirent mieux leur épingle du jeu que d’autres.
Prenons l’exemple du paiement. Cette option revient souvent quand un fabricant sort un nouvel appareil. C’est un système qui se met peu à peu en place. Le principe est simple, il suffit d’enregistrer sa carte de crédit sur son téléphone (à l’aide d’une application qui sécurise les données). Il vous suffira de passer votre téléphone devant un « scanner » comportant une puce NFC. Celle-ci va lire ces informations (c’est un peu le principe du paiement sans contact avec sa carte bancaire sauf que dans ce cas, il n’y a plus besoin de carte) et effectuer le paiement.
D’autres systèmes créés par des entreprises se mettent peu à peu en place, comme celui de la RATP qui propose de connaître l’horaire des prochains passages de bus ou tram via des bornes NFC aux arrêts. La SNCF a également mis en œuvre une application permettant d’acheter et de valider son ticket directement sur son téléphone (en plus des contrôleurs équipés de Google Glass).
Ces petites actions du quotidien sont grandement améliorées et facilitées. D’autres activités peuvent être simplifiées avec la NFC, comme par exemple sur son lieu de travail (pour accéder à son poste de travail ou à ses données hors de son bureau).
Des avantages certains
Cette technologie permet une amélioration de la flexibilité et de la souplesse de l’utilisation du sans-fil : il n’y a plus besoin d’identifiant, les données sont sauvegardées dans votre téléphone et il n’y a pas de problème de réseau.
C’est aussi une occasion en or pour conceptualiser et créer de nouveaux services autour de cette technologie. De plus en plus d’individus seront équipés de Smartphones (et deviendront peut être des acharnés accros à leurs écrans).
Votre téléphone deviendra votre carte d’identité en accumulant toutes les informations de votre vie quotidienne afin de faciliter vos déplacements et vos gestes quotidiens.
Et de futurs inconvénients
La centralisation des données est tout de même à double tranchant. Car si la vie devient plus facile lorsque l’on a tout sous la main, que se passera-t-il si l’on perd cette masse de données ? La sécurité est encore une fois un frein à la démocratisation du dispositif. Il en existe bien d’autres, comme la réticence ou le blocage des utilisateurs, mais la sécurité des données personnelles est, et reste un sujet qui anime les passions.
Au final, c’est bien ou pas ?
Tout dépend de l’utilisation que l’on en fera. Sur le papier, cette technologie est très prometteuse et s’inscrit dans le mouvement de la mobilité. Certes, il y a des questions à régler, telle que la sécurité, mais il s’agit d’une réelle opportunité pour démarrer des projets d’envergure. À termes de nombreux domaines seront bouleversés, tels que la communication, le tourisme ou encore la vente.
Il ne reste plus qu’à se creuser la tête, se laisser porter par son imagination et plonger la tête la première !
Aller plus loin :
- http://fr.wikipedia.org/wiki/Communication_en_champ_proche
- http://www.identivenfc.com/fr/
- http://www.observatoirenfcsanscontact.fr
- http://www.zdnet.fr/actualites/nfc-4000085471q.htm
- http://www.journaldunet.com/solutions/systemes-reseaux/nfc/