L’e-volontariat

L’e-volontariat

Des personnes souhaitent parfois se porter volontaires sur certaines actions ou dans certains domaines mais ne sont pas disponibles directement sur le terrain ou disposent de contraintes exigeantes en termes d’emplois du temps. L’e-volontariat apparaît alors comme une solution alternative. Grâce à cette activité, chacun, à travers le monde peut apporter ses compétences au service d’un projet ou d’une cause.

Si vous êtes intéressés par le volontariat en ligne, je vous propose donc quelques pistes pour vous lancer !

Le crowdfunding

Le  type d’e-volontariat le plus connu est sans doute le crowdfunding. Son principe réside dans le financement d’un projet par un groupe non prédéfini de personnes. De nombreuses plateformes servent d’intermédiaires pour mettre en relation les receveurs et les envoyeurs.

Elles permettent d’investir dans différentes typologies de projets et selon des modalités  proposées par les porteurs. Les contributions peuvent prendre plusieurs formes et soutiennent des projets dans de multiples secteurs comme ceux de la culture, de la solidarité, de la santé et environnement, de la technologie, du commerce et services, de l’immobilier etc. Qu’elle soit sous forme de capital, de don avec ou sans récompense, ou encore de prêt, la participation soutient des projets d’entreprises, d’associations mais également de particuliers. Les individus peuvent ainsi agir en fonction de leurs moyens personnels et de leurs centres d’intérêts. Les  fonds collectés proviennent donc globalement d’une multitude d’acteurs.

Dans ce cadre, les e-volontaires montent les dossiers, les promeuvent et participent éventuellement à leur financement.

A titre d’exemple, voici un projet solidaire financé par le crowdfunding : une jeune femme recherche des fonds pour construire une maison destinée à des enfants boliviens, aider à l’autonomie alimentaire des familles et assainir leurs lieux de vie.

crowdfunding

En France, les fonds collectés ont doublé  depuis 2013. Ils se répartissent entre 37 plateformes. Les 18 plateformes de don avec récompenses et les 9 qui prennent des participations au capital des entreprises comptent parmi les plus importantes qui contribuent au développement du crowdfunding en France et de ses 66.4 millions d’euros en 2014.

Vidéo : Le crowdfunding ou l’économie du partage –  Futuremag, Arte :

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Eh_VIE–Cqg[/youtube]

Le partage de connaissances et le journalisme participatif

L’échange de connaissances, de savoir-faire à grande échelle et en accès libre est rendu possible grâce aux interfaces numériques. Le grand public est dans la capacité potentielle d’informer et d’enseigner avec les outils numériques et de nombreuses interfaces génèrent de nouvelles contributions collaboratives. L’exemple ultime de ce type de collaboration fondée sur le volontariat est l’encyclopédie en ligne Wikipédia.

Toujours dans la création ou la rédaction de contenus, le journalisme participatif peut se définir comme:  “L’action de citoyens jouant un rôle actif dans les processus de collecte, repor­tage, analyse et dissémination de l’information d’actualité “, Shayne Bowman et Chris Willis).

Ce journalisme permet ainsi à l’ensemble de la population de s’exprimer publiquement. L’expression n’est plus seulement réservée aux professionnels mais peut être détenue par les amateurs. C’est parce que la communication n’est plus uniquement verticale, qu’elle se développe davantage à un niveau  horizontal.

Video : Le journalisme web ou comment redonner la parole au lecteur

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=bv51uIHMY7g[/youtube]

L’apprentissage sur Internet

Le numérique permet à l’ensemble des individus ayant accès à Internet, même temporairement, de suivre une formation ou d’apprendre par le biais d’une offre diversifiée de moyens. Les livres et les professeurs ne sont plus les seuls déteneurs et transmetteurs du savoir grâce aux inventions technologiques sur le web, les logiciels de plus en plus performants et la multitude de ressources disponibles en ligne. Les volontaires ont donc la possibilité de concevoir des cours en structurant et partageant leurs connaissances. Ils utilisent ainsi le texte, l’image, la vidéo etc. De plus, les Moocs permettent par exemple de suivre gratuitement des cours de grandes universités. L’accès au savoir n’est donc plus un luxe et n’a plus de frontières.

La géolocalisation au service des citoyens 

Souvent pointée du doigt, la géolocalisation apparaît dans le contexte humanitaire comme un indicateur efficace pour mener des actions ou prendre des décisions. Il existe dans un grand nombre de domaines tels que la corruption, la violence, les catastrophes etc.

Pour lutter contre la corruption en Russie, le site collaboratif Bribr relate sur une carte les lieux où les personnes ont dû faire face à la corruption.

En outre, à la suite du séisme en Haïti, le projet Ushahidi a été mis en place en 24h par Patrick Meier à Boston. Ce projet a permis de cartographier les zones sinistrées grâce à l’analyse de 40 000 à 60 000 messages envoyés sur les réseaux sociaux.

Les volontaires créent les cartes, les mettent à jour en fonction des événements et ajoutent des informations.

mapping

Le micro-volontariat

Le micro-volontariat permet aux individus de mettre à disposition leurs compétences dans des laps de temps relativement courts, entre quinze minutes et trois heures.

Ainsi, au lieu de jouer pour passer le temps, la personne peut par exemple traduire un texte pour un organisme étranger. Le principe est donc d’offrir de son temps libre pour aider et participer à des projets de manière volontaire.

Ainsi, Skills for change est un site web qui permet de participer ponctuellement et rapidement sur divers projets collectifs.

imageMicroV

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Internet apporte une nouvelle dimension au volontariat et permet ainsi à chacun de devenir acteur à son échelle. Il me semble que cela permet de se sentir davantage citoyen et d’ouvrir les frontières. Grâce aux nouvelles technologies, nous gagnons en pouvoir d’agir et en capacité d’expression. Le défi est de sensibiliser la population davantage pour créer des mouvements positifs, dynamiques et collectifs.

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Sources

Sources des images :

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