Grâce aux nouvelles technologies, le partage de voitures se développe depuis quelques années. Jusqu’à lors, être propriétaire d’un véhicule était un symbole de liberté. Aujourd’hui, et surtout en ville, cette tendance change. Les individus raisonnent différemment. En cause bien évidemment, la crise qui pousse les consommateurs à réduire certains postes de dépenses, mais aussi le retour vers certaines valeurs impulsées, ou pas, par la situation économique des ménages.
Le consommateur d’aujourd’hui, est un consommateur responsable et écolo, qui considère de plus en plus le partage comme une valeur qui lui est propre. Partant de ce postulat, de nouvelles structures se forment et se positionnent sur ce créneau. Le consommateur et ces nouvelles entreprises font évoluer de manière certaine les usages de chacun.
« La voiture est depuis toujours l’image même de la propriété et de la liberté » Source : Émission Transportez-moi
L’auto-partage : focus sur Mobizen
Le système d’auto-partage – qui nécessite un abonnement – fonctionne, à cette seule différence près, comme un système de location classique. Les conducteurs peuvent louer ponctuellement des véhicules en libre-service. L’auto-partage répond à un véritable besoin ; « 70 % des trajets effectués par ce moyen ne pourraient pas être faits autrement qu’en voiture » (Source : Bioaddict) et permet de réaliser de réelles économies de CO2 (1 tonne par an, par covoitureur). Le système est largement plébiscité par le Grenelle de l’environnement qui lui consacre un label afin de favoriser son développement.
Mobizen est l’une des structures qui permet d’utiliser un véhicule de manière plus économique (exit le prix de la voiture et les frais d’assurance, d’essence et d’entretien) et écologique. Une fois connecté à votre espace client sur Internet ou sur l’application, il suffit de réserver une voiture garée près de chez vous. La structure véhicule fièrement un message de simplicité, de disponibilité et de liberté à travers son slogan : « C’est simple : disponible 24h/24h à un coin de rue de chez vous. C’est presque comme si c’était votre voiture ! ». Elle donne, à l’instar d’autres structures, la possibilité d’éviter aux usagers les tracas du quotidien et les problèmes de stationnements, tout en réalisant des économies.
Covoiturage : focus sur Blablacar
Faire des économies : c’est l’une des motivations premières des usagers, mais pas seulement. Ces systèmes de partage s’établissent davantage à travers une pensée commune, un retour vers le partage, l’humain et le développement durable.
La preuve avec la start-up de covoiturage Blablacar : présente dans 10 pays européens et, avec pas moins de 10 millions d’abonnés, elle détient le monopole absolu sur son marché. La plateforme de covoiturage, qui met en relation des individus, leur permet de réaliser des économies par rapport aux autres moyens de transports. Mais les covoitureurs et la société voient plus loin et pensent à plus grande échelle. Covoiturer c’est agir pour le bien de la planète, tout en faisant de belles rencontres. Les individus partagent leurs voitures, mais aussi leurs vies, leurs expériences, etc.
« Le covoiturage est ancré dans une tendance de consommation collaborative et un mouvement plus global : optimiser les ressources pour faire des économies et pour partager » Source : Émission Transportez-moi
Grâce aux nouvelles technologies, les usagers trouvent des méthodes qui leur conviennent pour se déplacer en France ou à l’étranger. Les communautés se créent ; on peut donner son avis et écrire des commentaires par exemple. Les systèmes sont fiables et sécurisés à tel point que l’usage se répand de plus en plus vers des personnes plus exigeantes. Le covoiturage, au départ réservé aux jeunes, tend à se développer auprès des personnes de plus de 40 ans. Si le format économique plait toujours, c’est aussi parce que l’économie du partage s’inscrit dans une tendance globale et revendique des valeurs plus nobles.
L’économie du partage et le e-partage
Le développement durable s’inscrit dans la sphère privée comme dans la sphère entrepreneuriale. On partage non seulement les véhicules (covoiturage ou auto-partage) mais aussi, sa maison, son bureau, ses vêtements, l’alimentation, les loisirs, etc. L’économie de partage se développe notamment grâce aux NTIC, peu importe les catégories socio-professionnelles et l’âge des individus, à tel point qu’on peut se demander si cette nouvelle forme d’économie collaborative ne va pas bouleverser l’économie actuelle au point de la renverser.
Mon avis
Les philosophies de vie et les perceptions des individus changent et c’est une bonne chose. Les NTIC contribuent à faire évoluer positivement les usages grâce aux plateformes existantes. Elles permettent aux consommateurs de s’inscrire dans un système économique collaboratif qui est clairement bénéfique pour l’ensemble des protagonistes et qui gagnera à se développer.
Sources :
– L’émission « Transportez-moi » http://www.lcp.fr/emissions/transportez-moi/vod/164899-mobilite-durable-les-nouvelles-tendances
– Mobizen, site d’auto-partage : http://www.mobizen.fr/
– L’article « Le label auto-partage devient opérationnel » : http://www.actu-environnement.com/ae/news/deplacements-autopartage-label-dispositif-reglementaire-16915.php4
– L’article « L’auto-partage qu’est ce que c’est ? » http://www.bioaddict.fr/article/l-autopartage-qu-est-ce-que-c-est-a2105p1.html
– L’article « Economie du partage : Internet a tout changé » http://www.leparisien.fr/high-tech/economie-du-partage-internet-a-tout-change-11-11-2014-4283317.php
A consulter :
« La nouvelle société du coût marginal zéro : L’internet des objets, l’émergence des communaux collaboratifs et l’éclipse du capitalisme » de Jeremy Rifkin.
L’ouvrage explique que d’ici 30 ans, l’économie du partage se constituera davantage à travers un modèle hybride venant concurrencer l’économie traditionnelle.