Étymologie
Digital (ou Numérique) : l’adjectif « digital » en français signifie « qui se rapporte aux doigts ». Il vient du latin « digitales » signifiant « qui a l’épaisseur d’un doigt »
Labo(u)r : déverbal de « labourer ». Il vient du latin « labor », qui signifie « travail », « labeur » ou « peine »
Prononciation
Digital : ‘dɪd.ʒɪt.əl’
Labor : ‘leɪ.bɚ’
Origine
Le terme n’est pas simple à cerner car on peut trouver plusieurs définitions liées à celui-ci.
Le Digital Labor ferait référence à un travail subi. Il serait en lien avec le digital. Il s’agirait également d’un travail réalisé dans l’ombre, mal payé et/ou non reconnu. Cette définition est donc en corrélation avec le mot “labor”, qui signifie labeur, et donc qui désigne un travail difficile et/ou réalisé dans des conditions déplorables.
De grandes entreprises, comme Amazon, peuvent caractériser cette définition. Tout doit se faire très vite en fonction des commandes en ligne des clients.
Pour la seconde définition, on pourrait l’assimiler à un concept qui est apparu à la fin des années 2000, avec l’émergence du digital. Cela a démarré avec le travail d’internautes rémunérés pour faire certaines tâches, comme rédiger des commentaires, faire une petite vidéo… En bref, créer du contenu de manière consciente.
Aujourd’hui, les réseaux sociaux sont un exemple de plateformes ayant continué à faire perdurer le principe du Digital Labor, mais sous une forme différente, et de manière bien plus subtile.
Nous allons nous concentrer davantage sur cette seconde définition, car elle est plus intéressante dans le cadre du cours sur les Médias Numériques.
Explication
Aujourd’hui, tout peut constituer du Digital Labor. Un internaute qui laisse un commentaire, une personne qui poste une photo de ses vacances, une entreprise qui crée un site, un blogueur qui crée un article sur son blog… Même si la plupart de ces exemples sont créés gratuitement, il s’agit d’une forme de travail puisque toutes ces personnes produisent quelque chose qui sera visible par les autres internautes.
Ce contenu, une fois produit, représente des millions, voire même des milliards d’informations recueillies par de nombreuses plateformes. Chaque action sur internet est enregistrée, chaque clic, chaque recherche… Et cette quantité monstre de données est généralement gardée par divers organismes.
C’est pourquoi il faut faire attention à chaque action que l’on fait sur internet. Cela peut avoir des conséquences plus ou moins importantes et surtout, chaque action peut toujours être retrouvée.
Enjeux pour l’industrie des médias et de la communication
Avec l’ère du digital, le numérique est en pleine expansion. Le nombre de contenus sur internet ne cesse d’augmenter chaque seconde, et cela constitue maintenant une vraie ressource pour de nombreuses entreprises. Le moindre contenu peut avoir une vraie valeur. Tout dépend de la personne qui l’écrit, du support (ou plateforme) sur lequel elle le met en ligne, et également du sujet du contenu en question. Une fois que le contenu est posté, les internautes font le reste du travail en interagissant et donc, en créant à nouveau du contenu. C’est un procédé sans fin.
Aujourd’hui, de nombreuses stratégies de communication misent sur le contenu. Cela passe par les réseaux sociaux, le brand content, mais également par la vidéo, les panneaux publicitaires… C’est une stratégie qui a fait ses preuves depuis bien longtemps. C’est d’ailleurs pour cela que ça a été exploité au maximum.
Mais aujourd’hui, de nombreuses normes ont été définies, à commencer par l’accès aux données personnelles via la loi RGPD. Depuis plus longtemps encore, les différentes formes de copyright permettent de protéger certains types de contenus.
Désormais, il y a un travail de tri, mais également de normes à mettre en place afin de réguler tout ce flux.