Un nouveau conquérant : le drone

Un drone ou UAV (pour Unmanned Aerial Vehicle), est un aéronef sans pilote à bord. Télécommandé ou autonome, ces concentrés de technologies prennent certaines fois une partie des décisions concernant leur vol.Autrefois destiné à l’armée puis à quelques initiés, aujourd’hui ils s’orientent de plus en plus vers une carrière dans le B to B. Plusieurs entreprises, comme La Poste, Domino’s Pizza ou DHL expérimentent la livraison par drone, tandis que d’autres s’orientent pour le mettre à contribution des secouristes.

Au service du secourisme

Le drone n’est pas utilisé que pour le hobby, il se développe également dans des domaines particulièrement utiles et salutaires : le secourisme.

Arrêt cardiaque

Un étudiant Belge a réalisé un prototype qui permettrait de porter secours à des personnes victimes d’un arrêt cardiaque. La procédure est simple, une fois le 112 appelé et l’arrêt cardiaque détecté par l’opérateur, un drone est envoyé grâce à la géolocalisation de notre Smartphone. Une fois récupéré, ergonomique et peu lourd, vous pourrez le transporter facilement jusqu’à la victime. A partir de là, vous n’aurez plus qu’à suivre les instructions de l’opérateur via le drone, ce dernier étant équipé d’un micro, d’une caméra et de haut-parleurs.
Voici une démonstration de l’opération : [youtube]href=”https://www.youtube.com/watch?v=y-rEI4bezWc#t=77″>https://www.youtube.com/watch?v=y-rEI4bezWc#t=77[/youtube]
Avec cette technologie, les chances de survie d’une victime sont multipliées par deux grâce à une intervention très rapide. La mort cérébrale entraînant le décès survient quatre à six minutes après l’arrêt cardiaque. En fonction de la circulation, de l’accessibilité des lieux, les ambulanciers peuvent mettre certaines fois jusqu’à dix minutes pour intervenir. L’objectif du drone est d’intervenir en une minute pour éviter dans un premier temps la mort mais également toutes les séquelles liées à l’arrêt du cœur.

Noyade

Sur le même principe que le drone ambulancier, un groupe d’étudiant a crée «Ryptide ». Ce drone a pour but d’assister les sauveteurs secouristes en mer en livrant un anneau autogonflant. Il peut en embarquer jusqu’à quatre. Une fois la personne en difficulté localisée, le sauveteur secouriste manœuvre le drone jusqu’à la victime, celui-ci étant équipé d’une go-pro. Une fois la victime en visuel, le sauveteur, toujours à distance, détache la bouée du drone. La victime peut alors se munir de la bouée en attendant les secouristes en bateau.
Là aussi il y a un souci de vitesse pour éviter la noyade. Le drone peut porter assistance à un nageur en détresse en moins de 30 secondes.
Voici la démonstration du prototype : [youtube]https://www.youtube.com/watch?v=FFllAOjRj-4[/youtube]

Adopté par les entreprises

Amazon

En décembre 2013, Amazon dévoilait son projet de faire livrer ses clients par drone avec le service « Prime Air », l’entreprise se laissait cinq ans pour aboutir à ce projet.
La démarche est simple : le client passe sa commande sur le site Amazon, de la même manière qu’une livraison classique mais au moment de choisir le transport, il sélectionne « Prime air » et reçoit sa commande 30 minutes plus tard.
Un an après, coté client, on ne remarque pas de différence. Et pour cause les choses ne se passent pas comme espérées. Le 9 décembre dernier, Amazon menaçait de délocaliser ses recherches des drones dans les pays où la législation est plus tolérante. En effet les Etats-Unis sont très réticents aux tests de ces engins sur le sol américain ce qui ne mènage pas le géant du e-commerce. Mais la France n’est pas en reste, de nombreuses grandes villes, comme Paris, ont interdit l’utilisation des drones pour des raisons de sécurité.
Une vidéo de l’expérience : [dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x17w7u8_amazon-teste-la-livraison-de-paquets-par-des-drones_news#from=embediframe[/dailymotion]

La poste

Le groupe la Poste a posté il y a quelques jours une vidéo présentant une livraison avec le nouveau moyen de transport en vogue : le drone. Leurs filiales, GeoPost pourrait utiliser cette technologie pour atteindre des zones difficiles d’accès et/ou isolés. Nous ne savons pas encore comment nous ferons pour bénéficier de ce service ni de la finalité du projet. De plus, aucune date n’a était communiquée. La seule certitude, c’est que le groupe réalise des essais depuis le mois de septembre au CEEMA (Centre d’étude et d’essais de modèles autonomes), dans le Var.

Une vidéo du prototype : [youtube]https://www.youtube.com/watch?v=jX6YCbn2xcM”>https://www.youtube.com/watch?v=jX6YCbn2xcM[/youtube]


 

Mon avis

Les drones sont trop mis en valeur, ces technologies sont certes très utiles pour seconder les hommes mais comme tout outil ils ont leurs limites.

Le drone ambulancier permet de se passer de la présence d’un homme physiquement en revanche l’opérateur nous seconde dans la procédure à suivre. De plus avant l’utilisation du drone il faut pouvoir détecter l’arrêt cardiaque, malgré les campagnes d’information, on confond encore beaucoup un arrêt cardiaque avec un simple malaise. Quant au drone équipé de l’anneau, je ne suis pas sure que toutes les victimes aient assez de force pour se hisser sur la bouée. La présence d’un sauveteur secouriste reste irremplaçable. De plus, il est nécessaire d’avoir un environnement météorologique favorable. En cas de forte pluie et vent, il serait encore plus apprécié par les secouristes.

Ces prototypes sont créés par des écoles. Le drone ambulancier a été créé par l’université de technologie de Delft, TU Delft, implantée à Delft, dans la province Zuid-Holland aux Pays-Bas. Le Ryptide a été construit par l’école privée, Roi Low Heywood Thomas du Connecticut. Est-ce que des investisseurs vont financer leurs commercialisations ? Est-ce qu’ils vont dépasser le statut de prototype ?

Concernant les drones utilisés pour les livraisons de la Poste et Amazon, il y a également le souci concernant les conditions météorologiques mais également la livraison en appartement. Il n’existe pas d’endroit prédéfini pour livrer par drone, cette question reste encore sans solution.

Les drones ayant une autonomie limitée, il faudrait également développer les entrepôts ce qui incombe une lourdeur logistique en plus et qui n’est pour le moment que peu rentable.

Le principal inconvénient résidant surtout au niveau législation :l’une des plus importantes obligations étant d’obtenir des autorisations au survol des zones souhaitées. Sans cela, tous les projets de livraison par drone ne peuvent se réaliser. Cette lourdeur administrative en rebute plus d’un.

Que ce soit au service du service publique ou pour les entreprises privées, les drones ont encore du chemin à parcourir avant que leurs utilisations dépassent celles du prototype et s’imposent sur le marché comme une technologie fiable et rentable.


 

Les sources:

http://www.numerama.com/magazine/31715-un-drone-secouriste-pour-sauver-les-nageurs-de-la-noyade.html
http://www.numerama.com/magazine/31127-un-drone-medical-pour-venir-au-secours-des-victimes-d-arret-cardiaque.html
http://techcrunch.com/2014/12/26/the-drone-that-could-save-you-from-drowning/
http://techau.com.au/project-ryptide-could-stop-drowning-drowning-at-sea/
http://www.lemonde.fr/technologies/article/2013/12/02/des-paquets-livres-par-drones-d-ici-cinq-ans_3523489_651865.html
http://www.numerama.com/magazine/31702-la-poste-teste-la-livraison-avec-des-drones.html
http://www.usine-digitale.fr/editorial/livraison-de-colis-comme-amazon-la-poste-se-lance-dans-les-drones.N305300

 

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