Il y a comme un soupçon de magie dans cette nouvelle technologie développée par Intel ! Deux étudiants en stage d’été chez la firme ont créé un système qui permet de copier-coller des données simplement des bouts des doigts, en utilisant uniquement l’énergie corporelle.
Utiliser son corps pour transférer des données. Voilà sur quoi ont travaillé Patrick Buah Jr. et Arsen Zoksimovski pendant trois mois. Ils avaient 90 jours pour concevoir un prototype durant leur stage chez Intel Collaborators.
COMMENT ÇA MARCHE ?
Pour faire du corps humain un moyen d’envoyer et de recevoir des données entre différentes interfaces, il fallait, dans un premier temps, en concevoir une qui permet un stockage miniaturisé. Cet outil serait capable de conserver le signal électrique, émis par la machine d’origine, malgré une probable perte de puissance lors de son passage dans un corps humain.
Les étudiants ont choisi pour cela un anneau renforcé de circuits électriques.
Ci-dessous une vidéo qui permet de mieux visualiser le projet. Le signal électrique est transporté à l’aide d’une main dotée de l’anneau. Seul un fichier de quelques octets a pu être transmis entre les deux ordinateurs portables équipés de capteurs tactiles.
Magique non ?
Pour l’instant, seul l’anneau alimenté par l’énergie électromagnétique de son porteur pouvait être utilisé pour cette opération. La principale difficulté résidait à maintenir une connexion stable pour permettre le copier-coller entre les deux périphériques. Bon, le transfert au départ se devait être tactile, mais ce principe donne la promesse à terme, de faire communiquer entre eux les objets connectés et autres interfaces numériques et mobiles, avec une facilité de synchronisation à la portée des doigts.
D’AUTRES Y PENSENT
Ce n’est pas la première fois que des chercheurs s’intéressent aux pouvoir du corps humain pour la transmission de données.
La société ALPS a créé en 2008 un système qui utilise aussi la conductibilité électrique du corps humain. Système qui intéresse un grand nombre d’opérateurs mobile, comme le japonais DoCoMo.
Le principe est simple : si nos mobiles sont compatibles et équipés de cette technologie, nous serrions en mesure de nous échanger nos cartes de visites ou tout autres informations, uniquement en nous serrant la main. Cela pourrait marcher pour les kiosques et les tickets de métro. Autres bonne nouvelle, les appareils comme les oreillettes peuvent également bénéficier de cette évolution. Allons-nous vers la fin du Bluetooth ? L’avenir nous le dira.
Autre exemple. Le PDG d’Ericsson, Hans Vestberg, a également procédé à une démonstration lors de sa conférence de presse au CES de Las Vegas le 11 janvier 2012 : avec un smartphone dans une main et touchant de l’autre un téléviseur, son corps a servi de conducteur pour transférer une photo, sans câble ni autres moyens de connexion.
OK, MAIS…
Ce nouveau système d’échange de données me passionne mais comme toutes choses nouvelles, cela m’interpelle en de nombreux points.
Question sans doute bête mais, qu’arrive-t-il si, une fois la données “chargée” dans notre corps, nous oublions de la transmettre ? La donnée restera-elle en nous où disparaitra-elle en l’absence de puissance ? De plus, je suppose que de nombreuses recherches verront le jour en ce concerne l’impact de cette technologie sur notre santé. La fiabilité est également à prendre en compte. Si lors d’une poignée de main, une troisième main vienne toucher les deux précédentes, la donnée sera-t-elle partagée parmi ces trois personnes ?
Ce processus génère autant de fascination de questions à son égard.