Vers un clap de fin des applications mobiles ?

Alors que l’utilisation des smartphones est entrain de rattraper celle des ordinateurs, on pourrait penser que les applications mobiles ont tout l’avenir devant elles. Pourtant, le développement de nouveaux usages et comportements pourrait bien mettre fin à cette croyance.

Les applications mobiles en 2018 n’ont plus la même côte qu’en 2008 (l’année de naissance de l’App store). C’est ce que constatent beaucoup de statistiques. Mais nous ne pouvons pas affirmer que c’est la fin des applications mobiles, bien au contraire, les applications mobiles sont encore entrain de se développer, chaque organisation au sens large veut créer sa propre application pour ses clients/usagers MAIS le taux de téléchargement est en chute libre.
La plupart des personnes qui désirent obtenir une nouvelle application la teste puis ne s’en servent plus ou bien la supprime si elle n’a pas répondu à ses exigences ou même s’ils n’en n’ont pas le besoin. D’autres personnes n’installent plus de nouvelles applications sur leur smartphone faute de place due à la mémoire saturée.

En effet, en 10 ans les comportements ont changé, nous n’utilisons en moyenne que 10 applications tout au plus au quotidien.
Aujourd’hui l’utilisateur ou l’utilisatrice type n’installe plus de nouvelles applications, en général nous en possédons chacun(e) une dizaine tout au plus… n’est-ce pas Facebook, Instagram, Youtube, SnapChat ou encore Uber ?
Nous utilisons toujours les mêmes et ça ne risque pas de changer affirme l’association Mobile Marketing Association.

Suppression d'une application mobile en quelques clics.
Suppression d’une application mobile en quelques clics.

Pourtant,…
N’avez vous jamais remarqué que les apps ont littéralement explosé (2,8 millions d’applications sur Google Play et 2,25 millions sur l’App Store, cf App store start to mature), et c’est ce qui les ont entrainé à leur propre perte. Un marché devenu obèse et illisible qui n’a pas su s’adapter au changement de comportement de la population.
Notons tout de même que des agences spécialisées dans l’application mobile continuent leur chemin et leur progression. Mais pour tout le monde, cela devient un réflexe de se diriger vers Google (entre autres) pour chercher une information, en quelques clics nous obtenons l’information que nous recherchions, la simplicité de cette action a évidemment des répercutions sur les applications.

Aujourd’hui pour qu’une application soit réellement un succès ou du moins téléchargée il faut qu’elle soit : véritablement utile, incontournable, addictive, gratuite ou peu chère et procurant du plaisir. Oui, tout ça à la fois et ce dès le premier usage.

Mais qui pourra remplacer les applications ?

L’alternative aux appli mobile c’est tout d’abord d’avoir un site responsive.
En 2018 encore trop de sites ne sont pas ou mal optimisés pour le mobile et les tablettes. Ce qui est une grave erreur lorsque l’on sait qu’environ 50% des navigations web se font via un smartphone actuellement et que ce chiffre ne risque pas de baisser.
Un site non adapté aux usages ne peut donc concurrencer.

Graphique sur l’usage d’internet effectué sur mobile/tablette et desktop.
Graphique sur l’usage d’internet effectué sur mobile/tablette et desktop.

Ça pourrait nous conduire à une « ère post-appli »

Ce qui vient révolutionner la technologie en général ce sont les « chatbots », les assistants intelligents virtuels qui sont guidés par notre voix. L’utilisateur interagit à l’aide de son micro ou du clavier, en général l’utilisateur pose des questions à l’intelligence artificielle, ce dernier reçoit et analyse l’information puis consulte sa base de données pour fournir à l’utilisateur une réponse adaptée.

Son nom vient de « chat » et de « bot » qui signifie respectivement « discussion en ligne » et « robot ».

Illustration d'un chatbot sur smartphone.
Illustration d’un chatbot sur smartphone.

Dans cette ère, nous n’aurons plus besoin d’une multitude d’applications, les bots sont en soi, des applications, mais on évite à la personne d’ouvrir une application pour accéder à un service. Aujourd’hui pas encore assez puissants mais plutôt en plein apprentissage, les bots ne comprennent pas encore tout ce qu’on leur dit, mais plus tard, dans un monde où, l’expérience de parler à une entreprise sera plus simple et plus rapide que de se rendre sur une application. Une application qui nécessite un téléchargement, un temps de chargement et des mises à jour perpétuelles.
Les entreprises font le pari que les personnes choisiront les bots qui se chargent instantanément de répondre à nos besoins de manière efficace et rapide.
« Les bots seront plus faciles d’utilisation qu’aucune autre technologie jamais créée » et ce d’ici 5 à 10 ans selon une étude effectuée.

Désormais, chaque entreprise doit se munir d’un bot pour rester dans la course concurrentielle, car les bots sont déjà en train de se développer et représenteront bientôt le seul moyen de communiquer avec les utilisateurs sur les applications de messagerie. Il va cependant falloir que ces bots fournissent autant de contenus que les applications et les sites internet pour leur efficacité.

Le nombre d’icônes présents sur nos smartphones devrait donc fondre comme neige au soleil les années à venir.

 

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