« Surveillance and financial markets : the Brazilian experience of collecting and processing data of individuals »

Cet article reprend les propos énoncés par Daniela Norcia, PUC, Sao Paulo, le 06/12/2018 lors du colloque international « Culture des médias numériques » au campus Fonderie de Mulhouse.

Un contexte économique

Où s’arrête la notion de surveillance au profit d’atteinte à la vie privée ? Dans le monde d’aujourd’hui, la frontière semble parfois être extrêmement fine. Les travaux de recherche de Daniela Norcia l’ont poussée à s’intéresser à deux corpus d’analyses de sociétés brésiliennes. Le premier, peu développé se penche sur le BM&FBOVESA, l’entreprise en charge de la bourse de Sao Paulo et le second, sur Cetip, spécialisée dans les échanges gré à gré, c’est à dire effectués entre deux partis, sans avoir recours à un organisme tiers pour superviser la transaction.

C’est sur ce second cas que nous allons nous pencher dans cet article. À quoi sert Cetip dans la vie quotidienne des Brésiliens ? L’entreprise à développé une méthode de transferts financiers électroniques qui sert également à conserver une base de donnée du marché des prêts par exemple. Avec plus de 15000 clients, 2 billions d’euros sous leur responsabilité, c’est visiblement un cador du marché financier d’Amérique Latine. Leur modèle d’échange financier se fait sur le principe d’inscription. Ensuite, Cetip permet à deux usager d’interagir et d’échanger des fonds en moins d’une seconde avec un système de requêtes entre les différents partis comme les comptes bancaires personnels, les banques des usager ou encore la banque centrale brésilienne. Il en va de même pour les crédits, avec cette fois-ci une vérification instantanée de la possibilité ou non pour le demandeur d’y avoir droit. 

Une problématique classique

Cetip possède donc des moyens innovants pour interagir avec de nombreuses entreprise par le biais de l’enregistrement. C’est en soit un système de centralisation des informations avec un contrôle en temps réel. En soit, à l’instar des réseaux sociaux ou de google, Cetip récupère des données et s’en sert pour faciliter la vie des brésiliens. La loi permet la protection de ces données si bien qu’elles sont anonymes sauf dans le cas d’enquêtes judiciaires. La clé ici selon Daniela Norcia est la régulation. Le concept du « big brother is watching you » est positif seulement dans un cadre limité et codifié par un tiers supposé neutre comme un gouvernement car le système de Cetip permet de réduire les risques de fraudes, de banqueroutes et protège donc l’argent des citoyens par un contrôle visiblement plus strict. En soit un tel système, adapté à d’autres champs de la vie courante pourrait également s’avérer positif, mais dans un cadre bien définit et qui place l’éthique au cœur de la problématique.

Développer les capabilités numériques plutôt que les compétences

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