Célébrités et présence en ligne

« Érotise-moi, attise-moi,

fais briller la flamme

et crier la femme

qui sommeille en moi,

électrise-moi, érotise moi. »

Clotilde Moulin, Érotise-moi,
in « Le Mâle nécessaire », 2013.

Ces mots sont ceux de Clotilde Moulin. Auteure et interprète originaire de Besançon, elle chante depuis sa rencontre en 2002 avec Maurice Boguet, dit « Mégot », qui séduit par la finesse de son écriture décide de composer pour elle une grande partie de ses mélodies. Actuellement, Clotilde Moulin possède un répertoire d’une trentaine de chansons à l’écriture précise, mutine, féminine et porteuse de beaucoup de sens et d’émotion, car elle délivre à travers ces dernières un univers rempli d’émotions, d’humour, de tranches de vies diverses et de testostérone, un univers entre pop et folk, entre précision verbale et fantaisie.

Or si j’ai décidé de vous parler de cette artiste aujourd’hui, outre vous la faire découvrir, c’est à cause de son actualité. En effet, France Bleu Besançon a révélé le 3 avril dernier, à l’antenne, le nom du vainqueur de son concours permettant à un chanteur ou groupe régional de se produire en avant-première de Jacques Higelin le 27 avril prochain sur la scène du théâtre de Besançon. Après une première sélection parmi les candidats inscrits à cette « Bleuacadémie », les auditeurs et internautes de France Bleu Besançon étaient invités à voter. Sur un total de 3.800 votes et avec une petite avance de quatre voix de plus que le second, c’est Clotilde Moulin qui a remporté l’opportunité de se produire, avec sa harpe, avant Jacques Higelin.

Ce que je trouve ici intéressant à souligner est le lien de plus en plus accru entre des célébrités, qu’elles soient locales, nationales ou internationales, et Internet ou les réseaux sociaux.
En effet comme le souligne l’article de Jean-Samuel Beuscart, Internet et les réseaux sociaux peuvent être d’incroyables tremplins pour des artistes anonymes. Il y examine en effet les ressorts de la construction de la notoriété en ligne, et le taux de conversion de cette notoriété virtuelle en bénéfices réels pour la carrière artistique. Si le dispositif MySpace place les utilisateurs dans une position d’entrepreneur de leur propre notoriété, chaque utilisateur reconstruisant la frontière entre sociabilité acceptable et pollution publicitaire. Sous réserve de s’engager intensivement dans l’usage de MySpace, et d’en appliquer les recettes, les artistes parviennent à accumuler un capital de notoriété virtuelle qui leur donne accès à des opportunités professionnelles sur une multiplicité de scènes locales, sans pour autant parvenir à contourner les obstacles sur la voie de l’accès au cœur des industries culturelles.
Mais les anonymes ne sont pas les seuls à recourir à Internet et aux réseaux sociaux, puisqu’en effet de plus en plus de célébrités, tout domaine confondus, investissent massivement les réseaux sociaux et Internet (Cf. « Pourquoi les stars devraient passer plus de temps sur Internet que sur scène »).

 

Sources :

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