Projet LOON : Google et le CNES connectent le monde via des ballons

LOON. Voilà un projet qui promet d’apporter une connexion Internet pour tous. Et cette fois-ci, vraiment pour tous.

Un des ballons du projet LOON
Un des ballons du projet LOON

Google vient de s’associer avec l’agence spatiale française, le CNES, pour lancer dans la stratosphère des ballons gonflés à l’hélium qui permettraient de fournir un accès au web à la totalité de la planète, y compris dans les espaces trop difficiles à raccorder par voie terrestre.

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NAISSANCE DU PROJET LOON

Deux tiers de la population mondiale n’ a pas accès à une connexion Internet rapide et bon marché. Ces populations sont majoritairement situées dans les pays émergents, dans des espaces présentant une faible densité ou dans les zones blanches, régions non desservies.

C’est pour apporter une connexion à ces 5 milliards de personnes, que des organismes comme le GAFA – Google, Amazon, Facebook, Apple – mettent en place de nouveaux projets pour trouver des solutions.

Pour palier l’absence d’infrastructures terrestre, Google a choisi de lancer dans les airs des ballons stratosphériques, solution qui semble être la plus prometteuse pour le moment. Des tests en Nouvelle-Zélande ont permis de concrétiser l’idée, en établissant sur le moment une connexion Internet du type 3G grâce à d’une flotte d’une centaine de ballons en très hautes altitude. C’est cette flotte qui permettra, dans se dérive, d’apporter le web dans les zones blanches.

Google a choisi le CNES, l’agence spatiale française pour développer son projet LOON (de l’anglais “balloon”). L’agence apportera son expertise technique pour la conception et la mise en oeuvre des ballons. Google autorisera le CNES à utiliser ces derniers pour ses propres besoins, notamment pour l’étude de l’atmosphère. Une partie de ces ballons seront fabriqués en France, et une autre aux États-Unis par Aerostar, une filiale de la NASA.

Résumé du projet LOON
Résumé du projet LOON

 

CONTRAINTES

Les ballons de LOON mesurent 15 mètres de diamètre et doivent rester au moins 3 mois à 20 kilomètres d’altitudes. Ils doivent pour cela être parfaitement étanche et supporter une surpression suffisante pour garder un volume constant pour garantir un niveau de vol stable. Cela demande d’être minutieux dans la manipulation, dans le choix des matériaux et dans les technologies d’assemblage.

Ces ballons flotteront plus haut que les avions commerciaux, entre 18 et 20 kilomètres d’altitudes mais aussi au-delà des nuages troposphériques, ce qui les épargnera des aléas météorologiques. Ils seront alimenté par des panneaux solaires. Un signal bidirectionnel transmis depuis le sol, sera envoyé vers les ballons qui se chargeront de le relayer entre eux, pour enfin le renvoyer au sol vers des antennes ou des supports équipés de la technologie LTE (Long Term Evolution).

 Ci-dessous, une vidéo qui résume le projet LOON :

Les ballons sont pour le moment qu’au stade de développement. Un premier vrai essai est prévu pour l’année prochaine, et d’ici trois à quatre ans, nous pourrions voir un déploiement plus massif de ce nouveau programme. Il serait étonnant que ce projet n’aboutisse pas, vu la puissance économique de Google et l’expertise de pointe du CNES.

Ce dernier utilise déjà des ballons pour observer la Terre, étudier l’atmosphère, tester des composants ou des instruments satellitaires. Grâce à LOON, Google prévoit aussi de s’en servir pour rétablir des connexions dans des zones sinistrées.

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