Google Home : vers l’explosion des médias audio ?

Google home

C’est quoi la Google Home

Objet hi-tech disponible en France depuis août 2017, la Google Home est une enceinte connectée et assistante domestique, composée d’un haut-parleur et de deux microphones avec laquelle l’utilisateur peut interagir : l’ensemble des interactions se font par le son. Elle est reliée, d’un côté, à internet, de l’autre, à l’ensemble des appareils domotiques connectés à la maison.

« Ok Google… »
L’enceinte est équipée de Google Assistant qui est l’intelligence artificielle créée par Google : technologie de reconnaissance vocale connectée aux serveurs de Google et qui est également disponible sur un smartphone Android – qui s’active par les commandes vocales « Ok Google » ou « Dis Google ». L’application sur Android est d’ailleurs nécessaire pour l’installation de la Google Home.

Depuis la Google Home, Google Assistant reprend toutes les fonctionnalités disponibles sur smartphone : planifier sa journée, gérer des tâches (ex : ajouter un item à sa liste de course), trouver des réponses à ses questions ; mais avec de nouvelles possibilités : contrôler sa maison connectée, comme par exemple changer les chaînes de sa télévision sans lever le petit doigt. De nombreux objets connectés de la maison sont d’ores et déjà contrôlables depuis le boîtier vocal.

Par ailleurs, il existe jusqu’à présent deux jeux multi-joueurs, un quizz « J’ai de la chance » et un jeu sur le modèle de la Magic Ball « Balle magique ».

En continuité de la stratégie de Google

Les enceintes à commandes vocales et le développement de Machine Learning et intelligence artificielle ouvrent la voie à de nouvelles possibilités d’interactions média/usager.

Pour Google, l’interface voix est l’évolution majeure à laquelle nous allons faire face dans les années à venir. Les objets connectés devenant de plus en plus petits et l’expérience homme/machine va devenir de plus en plus proche de l’expérience homme/homme grâce à la commande vocale.

Aujourd’hui, 20% des recherches chez Google sont consacrées à la voix, poussées par la croissance du vocal chez les 15/25ans, notamment sur des messageries instantanées comme Snapchat ou WhatsApp par exemple, et le goût des pays développés pour les formats audios (podcasts, livres audios, etc.).

La pratique de prix abordable sur ces objets à commande vocale peut pousser à croire que les groupes cherchent à étendre cette tendance à l’ensemble de la population – classes sociales et âges confondus – , voire à la rendre extrêmement massive.

Le Vocal first, qu’est-ce que ça change pour les diffuseurs

Face à ce phénomène d’expansion du format audio, les médias cherchent à faire entendre leur voix et ainsi diffuser encore d’avantage de contenus.

Une nouvelle bataille s’opère doucement entre les médias traditionnels et de nouveaux Pure Players qui comptent bien profiter de ces changements pour prendre une longueur d’avance sur les forces médiatiques en place. Ces nouveaux acteurs ont une longueur d’avance mais pour combien de temps ? En effet, même certains acteurs de la presse écrite proposent désormais des articles en version audio.

Or, l’audio impose de nouvelles règles qui s’instaurent en conséquence d’une nouvelle façon d’enchaîner les contenus, pour que l’utilisateur puisse passer d’un programme à l’autre de manière fluide. De même, de par l’absence de visuel, les marques devront s’inventer une identité sonore pour être reconnues et véhiculer une image à travers ce nouveau type d’interaction, presque complètement humanisé, qu’elle souhaite porter : cela passe par un timbre de voix, une intonation, un style de réponse, une ambiance sonore, etc. Ainsi, pour trouver leur place dans ce nouvel écosystème, les marques doivent repenser leur expérience client de bout en bout en misant sur un nouveau phénomène : le “vocal first”, via des applications conversationnelles.

Avantages et risques des assistants domestiques connectés

Ce que les fabricants d’enceintes connectées à commande vocales mettent en avant sont bien-sûr les avantages dans la vie de tous les jours pour l’usager. Ces discours institutionnels nous vendent :

  • Une aide précieuse à portée de voix, partout dans la maison, tout en gardant les mains libres,
  • Des réponses immédiates à ses questions, sans le moindre effort,
  • La simplification de la gestion de son quotidien,
  • Ne jamais se sentir seul ou démunie puisque le divertissement serait au cœur de leur conception.

Toutefois des questions d’intrusion dans la vie privée, de récolte de données personnelles sur les habitudes du foyer et de l’ouverture de la porte au piratage remettent grandement en question le bien fondé de ces objets ultra-connectés.

Quels enjeux économiques ?

Les médias se saisissent donc d’ores et déjà de ces nouvelles avancées technologiques et de l’évolution du format audio. De nouvelles formes de publicités verront le jour, véhiculées par ces « assistants domestiques » connectées implantées aux quatre coins de nos maisons.

Pour l’usager, la valeur réelle de ces objets au prix accessible n’est pas toujours celle de l’euros, à l’ère du numérique et des Big Data. Ainsi, avec l’arrivée de la Google Home, et de ses concurrents, un enjeu fort se joue dans le domaine des médias numériques avec l’explosion du marché des assistant vocaux.

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