« Le concept et les pratiques de l’amitié en ligne dans une perspective interculturelle (All – Fr – It), l’exemple de Facebook »

L’intervention de Rolf Kailuweit et Mareike Schroeter, traitant du concept et des pratiques de l’amitié en ligne dans une perspective interculturelle entre l’Allemagne, la France et l’Italie, concernait principalement l’utilisation de Facebook. Par une approche tri-nationale et multi-culturelle, cet enseignant et son étudiante se sont penchés sur l’utilisation de Facebook et les impacts que cet usage pouvait avoir sur l’amitié.

Après avoir commencé par une présentation de l’amitié très philosophique par Rolf Kailuweit, mentionnant Aristote, Nietzsche ou Montaigne, Mareike Schroeter a présenté en détail les résultats de l’enquête faite par ce groupe d’étudiants. Ils ont élaboré leurs questions selon trois axes : le concept de l’amitié, l’entretien de l’amitié et les différences culturelles. Avec 1552 participants en provenance des trois pays, les résultats ont été étudiés par âge, par sexe, et par groupe d’individus possédant Facebook ou non.

On apprend donc par exemple qu’en moyenne les Italiens ont trois fois plus d’amis sur le réseau social, que les Français utilisent le plus la fonction de messagerie instantanée ou encore qu’en moyenne, les personnes présentes sur Facebook sont celles qui utilisent le plus des réseaux tiers comme Snapchat ou Instagram. Mareike Schroeter aborde aussi les aspects positifs et négatifs de l’utilisation de Facebook en matière de maintien d’amitié : positivement, elle met en avant l’entretien des liens faibles, le partage de beaux moments et le fait de pouvoir faire (re)vivre d’anciennes amitiés.

Infographie-Amitie-en-ligne

D’un point de vue plus négatif, le réseau social entraine une communication plus distanciée, de nombreux échanges et messages sans contenus profonds et un problème dans les « face à face » où les gens restent scotchés sur leur téléphone, et ce même en présentiel. Facebook est donc présenté comme un remplaçant aux médias traditionnels : il est hybride, il unit et résume les fonctions qui avant nous demandaient d’utiliser plusieurs outils.

Pour conclure, Mareike Schroeter nous montre qu’entre les trois cultures, il n’y a pas de grandes différences. La présentation s’est terminée sur des ouvertures de recherches, traitant de l’avenir de Facebook, une éventuelle naissance de concurrent du même niveau et les conflits entre la neutralité du net et les enjeux commerciaux, suivis par des échanges de questions-réponses entre Rolf Kailuweit, Mareike Schroeter et l’assemblée.

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