« Les sciences de l’information et de la communication au Sénégal »

Cette présentation, menée par Ahmeth Ndiaye, de la deuxième génération d’enseignants, et par François Malick Diouf, de la troisième génération d’enseignants, a présenté l’étude des sciences de l’information et de la communication au Sénégal.

L’école au cœur du sujet, d’où viennent les deux intervenants, est l’école de Bibliothécaires, Archivistes, Documentalistes. Elle est un Institut d’enseignement supérieur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, et est la première école francophone en science de l’information, en Afrique au sud de Sahara.

L’EBAD est née d’une initiative africaine, appuyée par l’Unesco. En effet, au lendemain de leur accession à l’indépendance en 1960, les nouveaux Etats africains ont pris conscience de la nécessité de mettre en place des services d’archives et des bibliothèques, pour accompagner les politiques de développement. Ils ont ainsi travaillé sur un projet de mise en place d’une école de formation de professionnels de l’information documentaire.

François Malick Diouf, ayant mené cette conférence, nous a ensuite présenté quelques dates clefs.1962 : Un centre régional de formation de bibliothécaires a été créé grâce au soutien de l’UNSECO dans un premier temps pour gérer les bibliothèques étant l’héritage de la colonisation.

  • 1965 : Un centre régional de formation de bibliothécaires (CRFB) a été créé grâce au soutien de l’UNESCO pour la mise en place de bibliothèques dont ces pays avaient besoin.
  • 1967 : Le centre régional de formation de bibliothécaires change de statut : il devient un institut universitaire : l’institut de l’Université de Dakar.
  • 1970 : On assiste à une africanisation de l’université de Dakar, qui jusque là comportait majoritairement des enseignants européens.
  • 1971 : avec le besoin de gestion de l’information administrative, est ouvert un cycle de formation d’archivistes.
  • 1974 : ouverture d’une section de formation de documentalistes
  • 1983 : ouverture d’un cycle supérieur pour la formation de conservateurs spécialisés dans l’information documentaire

Pour la recherche, le point de départ à retenir :
– La loi 81/59 portant statut des enseignants des universités sénégalaises, qui pour la première fois fait mention de la notion d’enseignant-chercheur.
– L’ouverture du second cycle pour la formation de conservateurs en 1983 a consolidé la mission de recherche dans les textes organisant l’EBAD.

En découle une nouvelle loi : le statut « d’enseignant-chercheur » est créé et la recherche universitaire devient obligatoire pour les enseignants présents. Des publications scientifiques sont donc faites régulièrement, créant donc de plus en plus de supports comme des revues ou des articles.

La création en 2016 d’un laboratoire de recherche en science de l’information et de la communication -LARSIC) affilié à l’Ecole doctorale ETHOS (Etudes sur l’Homme et la Société) de l’Université Cheikh Anta Diop marque un tournant significatif dans le développement de la recherche. L’EBAD compte sur le partenariat au niveau local mais surtout international pour développer une politique de recherche

Aujourd’hui, on veut s’appuyer sur des leviers, en cherchant des appuis sur des assises internationales, ce qui représentera une réelle force entre enseignants et étudiants. Dans cette optique internationale, chaque année un groupe de professeurs fait donc le déplacement dans une université et reste un mois sur place pour faire de la recherche.

La question qui se pose avec les partenaires aujourd’hui, c’est comment accueillir les étudiants dans les laboratoires pour qu’ils aient accès à des documents à jour ?

François Malick Diouf a terminé sa présentation en expliquant qu’à Mulhouse, un pas a été fait avec le CRESAT, et qu’avec Ahmeth Ndiaye ils espèrent que ce lien perdurera.
Le site internet des formations mentionnées qui sont disponibles au Sénégal : www.ebad.ucad.sn

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