Bercky Kitumu de l’université de Louvain est venu présenter l’analyse sociologique de l’utilisation d’internet dans 4 universités congolaises. Son étude porte sur 158 personnes, 35 académiciens et 83 scientifiques.
Pour débuter sa présentation, Bercky Kitumu est revenu sur l’exemple d’un film : « Ready Player One ». Ce film représente comme il se doit le monde virtuel vers lequel le monde tend à aller, un « monde du tout possible », sans aucune limite.
Finalement, un monde comme l’est celui d’internet : un espace étendu, sans limite de temps.
Dans sa présentation, Kitumu revient donc sur la créations d’internet. Inventé par et pour les universités, le premier serveur africain est arrivé en 1989 à Dakar. Kitumu s’est appuyé des écrits de Jacques Bonjawo : « Internet : une chance pour l’Afrique » .
Désormais, l’Afrique serait orientée vers une positivation, l’Afrique et ses universités tentent de rejoindre l’évolution d’internet et ce malrgé des contraintes socio-économiques.
Dans l’idéal, il est nécessaire de travailler sur la production et la mise en ligne de contenu africain pour que l’Afrique soit dans les classements mondiaux des universités.
Plus précisément, les recherches de Bercy Kitumu se fondent donc sur la situation des universités en République Démocratique du Congo.
Là-bas, l’installation d’internet par satellite représente un coût bien trop élevé (2€ pour avoir 100 Mo). On préfère donc la connexion cellulaire.
Depuis les 90, les politiques congolais se sont investis à soutenir les universités. La politique se veut plus effective. Mais l’engouement ne se ressent pas dans les universités.
Les recherches de Bercy Kitumu ont donc abouties à un état des lieux des profils d’usages et des habitudes d’usages d’internet.
Il a pu tout d’abord constater que les différents lieux d’accès sont les bibliothèques, cybercafés, le domicile puis les universités. L’accès à domicile est plus couteux, car la connexion s’effectue comme dit précédemment par mobile.
La qualité d’accès : la connexion est suffisante mais du coté des scientifiques, un taux élevé des sondés trouvent que la connexion est lente, ce qui est lié aux restrictions de connexion dans les universités.
L’utilisation selon les finalités : recherches, enseignements en second lieux (pour préparer leur matière, tendance à laisser les enseignements aux scientifiques car le nombre de professeur est réduit et ils sont donc dans de nombreuses universités en même temps)
Les services utilisés : les scientifiques (qui sont de manière générale jeunes) ont tendances à utiliser les réseaux sociaux afin d’interagir avec leurs collègues et étudiants, ainsi que les mails. Les académiciens, enseignants, quant à eux, se rendent majoritairement sur les moteurs de recherches.
Les sites habituellement consultés : les sites de formation en accès libre. La tendance va vers le libre, car on pense que moins dépenser permet plus de contenu.
Les infos cherchées : les articles scientifiques pour les académiques comme les scientifiques.
Et comme outils pour le suivis des étudiants : les courriers électroniques, les forums de discussion mais surtout les réseaux sociaux pour les scientifiques et pratiquement uniquement les courriers électroniques pour les académiciens.
Pour conclure : Les chercheurs congolais ont tendances à aller sur internet. Mais ce besoin n’est pas continu. Ils s’y rendent pour réparer un problème. Chaque média et outils à de l’attrait selon ce que cela apporte.