Analyser les réseaux sociaux est une tâche complexe car elle nécessite de comprendre la relation entre les différents membres d’un réseau et leur discours, ce qui peut être délicat. Cette analyse des relations vient à l’origine de la sociométrie vers la fin des années 70.
Elle cherche à montrer le développement économique, sociologique et technique des communautés et des moyens de mise en réseau entre les membres. Ajouté à la théorie des graphes qui est empruntée des mathématiques, on obtient une production d’indicateurs permettant de recouper les comportements.
A partir de là, l’étude et la méthodologie avancent et permettent de traiter des compétences sociales, telles que le leadership, et non plus que des “liens” isolés. Il est possible d’analyser le nombre de relations directes et le nombre de contacts nécessaire entre plusieurs individus et ainsi déterminer leurs rôles au sein de leur communauté de réseau.
Il n’est pas facile de comprendre les données de manière brute. C’est pourquoi il est indispensable de les réorganiser afin de les rendre plus lisibles. On cherche alors des variables au travers des différents échanges et contenus. Julien Mesengeau qui présente cette évolution dans la méthode d’analyse met en avant les phénomènes de base étudiés, tels que les réseaux de communication sur les plateformes en ligne (YouTube), et pose la question de savoir quel est l’intérêt d’étudier une bulle informationnelle ? Ainsi on apprend qu’il s’agit de lieux à proprement dit où les membres d’une même communauté, partageant des croyances sociales par exemple, se réunissent et nourrissent leurs idées. Des idées qui vont créer une dimension structurale dont les membres vont réfuter toutes idées qui ne serait pas en concordance avec les leurs, ce qui peut mener à des Fake News.
Julien Mesengeau termine avec l’idée que les Fake News aident, en partie, les membres de ces communautés et sous-communautés à se complaire dans leurs idées, ce qui a pour conséquence de favoriser un renfermement sur eux-mêmes.